L’été est la saison que tout le monde attend avec impatience : elle est propice aux barbecues dans le jardin, aux siestes dans l’herbe et aux promenades dans la nature. Toutefois, l’été est également la saison préférée des aoûtats, de petits parasites dont les piqûres sont redoutables et provoquent des démangeaisons intenses. Que faut-il savoir sur cette petite bête et surtout, comment lutter efficacement contre sa propagation ? Découvrez ici toutes les réponses à vos questions.
[wp_ad_camp_2]Présentation de l’aoûtat
L’aoutat, ou Trombicula Autumnalis, est un acarien de la famille des trombiculidae présent principalement au cours de la période estivale. Un individu de taille adulte mesure environ 2 mm. On le retrouve principalement dans les zones humides et ombragées des jardins.
- L’aoûtat, un insecte ? Comme nous venons de le préciser, l’aoûtat n’est pas un insecte mais bien un acarien, deux parasites bien différents. On le nomme également le trombidium, le puron, le rouget ou encore l’araignée rouge, en fonction des régions.
- Description : l’aoûtat est un acarien possédant 4 paires de pattes à l’âge adulte, et seulement 3 paires au stade de larve. Les adultes mesurent entre 0,6 et 2 mm et sont de couleur blanche, tirant légèrement vers le jaune. En revanche, les larves sont de couleur rouge, ce sont elles qui sont à l’origine des piqûres.
- Habitat : on retrouve l’aoûtat un peu partout en Europe, mais aussi en Asie et en Amérique. Il préfère les zones humides et ombragées des jardins, des champs, mais on le retrouve également à l’orée des bois, dans les pelouses ou proche des points d’eau. Il est présent de mars à octobre, mais préfère les périodes sèches de juillet et d’août, qui peuvent parfois même durer jusqu’au mois de septembre. La plage de température idéale pour l’aoûtat se situe entre 15 et 26 degrés.
- Alimentation : les vertébrés constituent le repas favoris de l’aoûtat. Bien sûr, il ne dévore pas les chaires mais se nourrit de la lymphe et des tissus situés sous la peau. Généralement, ce sont les larves qui causent les piqûres : elles grimpent sur leur proie et se placent là où la peau est particulièrement fine, afin d’y pénétrer plus aisément. Une fois que le trou est créé, grâce à ce que l’on pourrait apparenter à une bouche, l’acarien y dépose de la salive, ayant pour propriété de dissoudre les tissus pour permettre ensuite l’ingestion. De ce fait, des boursouflures occasionnées par la salive de ce parasite apparaissent sur la peau et provoquent des démangeaisons.
- Reproduction : une femelle aoutat est capable de pondre 400 œufs dans le sol. Cela se déroule généralement au printemps. Lorsque les températures sont propices à l’éclosion, les larves sortent de l’œuf et se mettent à la recherche d’une proie sur laquelle se nourrir. On les reconnaît alors facilement : elles mesurent entre 0,2 et 0,5 mm et sont de couleur rouge. La phase de nourrissage dure quelques jours seulement. Lorsque les larves sont repues, elle s’enfouissent dans le sol et se transforment successivement en pré-nymphe, en nymphe et en adulte. Un aoutat peut vivre entre 2 et 12 mois.
La piqûre d’aoûtat
Les piqûres d’aoûtat, aussi appelées trombidiose, engendrent des réactions allergiques causées par la salive de ces acariens, au stade de larve. Comme pour toute réaction allergique, celle-ci peut être minime ou au contraire engendrer des démangeaisons fortes. Dans les cas les plus graves, la peau peut présenter des lésions et un œdème peut se produire. De ce fait, il est indispensable de consulter un médecin rapidement, si la réaction allergique semble grave, ou si les piqûres persistent plus de quelques jours.
Les piqûres d’aoûtat sont particulièrement reconnaissables. En effet, elles se présentent sous la forme de « grappes » et mesurent chacune entre 2 et 3 mm chacune. Elles sont présentes généralement sur les zones où la peau est la plus fine : au niveau des chevilles, des aisselles, sous les seins ou les testicules, dans le creux des genoux, sur le cuir chevelu mais surtout aux endroits qui sont généralement exposés en été.
Comment les soulager ?
Fort heureusement, plusieurs solutions existent pour soulager les piqûres d’aoûtat : crèmes anti-inflammatoires ou antihistaminiques, lotions d’alcool camphré, huiles végétales ou solution apaisante. Notre astuce : rendez-vous en pharmacie pour demander conseil.
L’argile verte est également recommandée en cataplasme, ainsi que le savon de Marseille, pour laver et désinfecter les piqûres. Le vinaigre permettra quant à lui de réduire significativement les démangeaisons. Il est également possible de placer une poche de glace sur les piqûres, afin d’anesthésier la zone et éviter de se gratter.
Comment les désinfecter ?
Dans un premier temps, il est vivement recommandé de laver vos vêtements à 60 degrés (ou de les placer pendant 48 heures au congélateur) , afin d’éradiquer les larves qui pourraient s’y être accrochées. Il existe également des aérosols composés d’ingrédients naturels pour éliminer la présence de larves d’aoûtat. Il suffit alors de placer vos vêtements dans un sac, d’y vaporiser le produit et de laisser agir pendant 48 heures.
Lorsque vous remarquez la présence de piqûres d’aoûtat sur votre corps, prenez une douche chaude et lavez-vous au savon de Marseille. Ce savon efficace tue les parasites à la surface de votre peau. Enfin, n’oubliez pas de désinfecter les piqûres avec un antiseptique approprié, que vous trouverez en pharmacie. Cette opération doit être renouvelée deux ou trois fois par jour, afin d’éviter les infections.
À éviter en cas de piqûre d’aoûtat
Bien sûr, il est vivement déconseillé de se gratter. En effet, si vos ongles sont sales, vous risquez d’infecter les plaies.
Comment se protéger des piqûres d’aoûtat ?
[wp_ad_camp_2]Nous recommandons de porter des vêtements longs, disposant par exemple d’un élastique au niveau des chevilles et des poignets, afin d’empêcher les acariens de s’accrocher sur votre peau. D’autre part, évitez les vêtements trop moulants créant des zones humides (aux creux des genoux notamment), qui attirent les aoûtats. Afin de ne pas souffrir de la chaleur, préférez des tissus comme le lin ou le coton par exemple.
Si vous le pouvez, évitez également de vous rouler dans l’herbe ou de vous y allonger. N’oubliez pas votre siège de camping ou une couverture à placer au sol, afin de ne pas être en contact direct avec l’herbe ou le gazon. Sachez également qu’il existe des sprays préventifs à appliquer sur votre peau et les textiles, afin de repousser les aoûtats, ainsi que la plupart des insectes qui piquent ou mordent.
Nos conseils pour limiter la propagation d’aoutats
S’il est difficile de supprimer l’intégralité de la population d’aoutats qui loge dans votre jardin, il est toutefois envisageable de limiter la propagation. Pour cela, il est vivement recommandé d’entretenir régulièrement votre pelouse et en été, d’effectuer une tonte au moins une fois par semaine. Si ce parasite aime l’humidité, il n’apprécie pas d’être en présence d’eau. De ce fait, n’hésitez pas à arroser votre jardin régulièrement, en quantité (lorsque cela est autorisé). Sachez également que certaines espèces de plantes repoussent les aoûtats, c’est le cas notamment de la menthe, ou de la citronnelle.
Pour éliminer les aoûtats, des solutions drastiques existent : il s’agit des produits acaricides, à utiliser dans les jardins. Toutefois, nous recommandons d’utiliser un produit dont la toxicité est faible, surtout si vous avez des animaux de compagnie. Rappelez-vous également que la plupart de ces produits chimiques ont des conséquences sur la population d’autres insectes et parasites, qui peuvent être des prédateurs efficaces et donc utiles.
D’autre part, il est inutile de traiter l’intégralité de votre pelouse. Seules les zones d’ombre et humides sont concernées par ce traitement. Nous vous suggérons d’utiliser un autre produit anti-acarien naturel, le soufre, sous forme de fleur ou mouillable.
Les aoûtats et les animaux domestiques
Si l’Homme représente une proie de choix pour les aoûtats, il en va de même pour votre chien ou votre chat. On retrouve les piqûres au niveau des pattes, à l’intérieur des cuisses ou autour de l’anus, des testicules et de la vulve.
Comment reconnaître les symptômes ?
Vous avez l’impression que votre animal de compagnie se lèche abondamment, qu’il se mordille ou se gratte à outrance ? Si ces symptômes apparaissent en été ou au début de l’automne, alors il est nécessaire de consulter un vétérinaire. Recherchez également la présence de petits points oranges, qui pourrait vous mettre sur la piste des acariens.
Quel est le traitement approprié ?
Les sprays anti-puces sont efficaces contre les aoûtats. De ce fait, vous pouvez traiter votre animal mais également son panier, sa couverture ou sa niche. N’hésitez pas à contrôler régulièrement son pelage, surtout après une promenade ou lorsque votre chien ou votre chat rentre du jardin. Si vous avez des questions ou des doutes, prenez rendez-vous auprès de votre vétérinaire, qui pourra vous recommander un traitement efficace.
Les bons gestes à adopter
- Protéger son animal de compagnie : votre chien ou votre chat peut loger des aoûtats dans son pelage et ainsi favoriser leur propagation. De ce fait, il est indispensable d’envisager un traitement préventif (un spray par exemple), que vous appliquerez directement sur ses poils, et plus particulièrement sur les zones à risques que nous avons précédemment citées. N’oubliez pas de nettoyer régulièrement à 60 degrés la couverture ou les jouets en tissus de votre animal.
- Se protéger soi-même : privilégiez des vêtements couvrants légers. Des sprays et autres lotions corporelles existent et assurent une protection efficace contre les aoûtats, à renouveler régulièrement. La citronnelle et la menthe se montrent également redoutables contre ces parasites, vous pouvez alors confectionner un spray maison, grâce à des huiles essentielles. Toutefois, demandez conseil à votre pharmacien, avant de vous lancer dans cette préparation.
- Supprimer les aoûtats de son environnement : tondre la pelouse régulièrement, pulvériser des produits naturels anti-acariens et arroser régulièrement votre jardin sont des mesures à prendre, afin d’éviter la propagation d’aoûtat.
Foire aux questions
- Comment protéger ses plantes contre les aoûtats ? Certains insecticides peuvent éradiquer les aoûtats sans pour autant endommager vos plantes. Toutefois, il est vivement recommandé de diluer l’insecticide en question et surtout, de lire scrupuleusement la notice d’utilisation. D’autre part, si vous souhaitez utiliser un produit contenant du savon, il est préférable de doucher la plante quelques jours après le traitement.
- La terre de diatomée est-elle efficace pour lutter contre la propagation d’aoutats ? Oui, ce produit se montre redoutable pour lutter contre tout type d’insectes et de parasites. Elle déshydrate les nuisibles et détruit peu à peu leur squelette. En revanche, il n’est pas envisageable de traiter une grande surface et plus particulièrement un jardin. En effet, lorsque la terre de diatomée prend l’humidité, elle perd de son efficacité.
- Quelles sont les huiles essentielles les plus efficaces contre les aoûtats ? Les huiles essentielles de lavande, de citronnelle, de menthe et de géranium peuvent être utilisées comme répulsifs, afin d’éviter la propagation des acariens. En cas de démangeaison, l’huile essentielle de lavande peut soulager efficacement, à condition de l’utiliser avec précautions.
- Existe-t-il des pièges à aoûtats ? Non, ce genre de dispositif n’est pas proposé dans le commerce. Seuls les insecticides seront en mesure d’éradiquer ces parasites.